Festivoix de Trois-Rivières

 

Accueillant près de 35 000 visiteurs/jour, le FestiVoix est le plus grand rendez-vous culturel de Trois-Rivières offrant chaque année 10 jours de festival de musique hétéroclite. Thomas Grégoire, directeur général adjoint, nous explique les engagements que porte fièrement le Festival concernant le développement durable.

Comment résumeriez-vous votre idée d’un événement responsable?  

Un événement responsable est un événement qui intervient sur les trois aspects du développement durable : l’aspect économique, l’aspect social et l’aspect environnemental.

C’est aussi surtout un événement qui est organisé pour et avec sa communauté. Au FestiVoix nous cherchons l’implication de toutes les parties prenantes de notre événement : nos festivaliers, nos partenaires, la municipalité, les associations ect… 

Selon vous, quels sont les principaux bénéfices à organiser un événement responsable? 

Avec l’expérience, nous avons remarqué que quand on donne, on reçoit. Au FestiVoix nous aimons rassembler les gens autour de notre projet. A titre d’exemple, 90% de nos achats sont effectués auprès des entreprises locales. Cela facilite beaucoup les partenariats et les échanges de services car nos partenaires savent que nous contribuons à leur développement au niveau local.

Il y a aussi un bénéfice en termes de réputation. Nos derniers sondages de satisfaction auprès des festivaliers sont excellents! Nos festivaliers aiment le FestiVoix.

Nous avons vraiment travaillé à améliorer le sentiment d’appartenance des participants et la satisfaction de toutes les personnes et organismes qui tournent autour du festival. Au final, c’est un véritable enchaînement vertueux qui nous ouvre de plus en plus de portes!

Quels sont les principales difficultés à organiser un événement responsable?

La principale est la contrainte économique. Nous n’avons pas toujours les moyens de nos ambitions. Cependant nous progressons chaque année. La première année nous avions 3 vélos taxi, puis 4. Aujourd’hui nous en avons 8.

Il s’agit bien souvent de trouver le bon équilibre entre l’investissement en développement durable et le budget global de l’organisme ainsi que mettre en place une bonne planification.

 

Quelles sont les mesures, les pratiques que vous avez mises en place et dont vous êtes le plus fières? 

Les mesures que nous avons réalisées en termes de transport durable sont une fierté. Nous avons permis de combler un besoin important de la population.

Nous sommes également fiers d’atteindre un financement privé de 80% et d’avoir privilégié nos achats locaux à 90%.

Au FestiVoix nous avons vraiment développé une conscience sociale en offrant des spectacles gratuits dans des centres de soin de longue durée, en organisant des levées de fond. Tout ceci nous stimule!

Quelles sont vos perspectives d’évolution?  

Nous aimerions déborder un peu plus de notre festival pour amener la force de nos partenariats dans d’autres moments de l’année.

Nous avons déjà commencé en parrainant une rivière (Rivière aux Sables) pour la nettoyer et offrir des spectacles au bord de l’eau pour que les habitants puissent redécouvrir la rivière.

Nous avons aussi des projets d’offrir des formations aux jeunes, de réunir encore plus les générations et les communautés.

Dans 10 ans, comment voyez-vous votre événement? 

Nous aimerions continuer notre progression vers une meilleure notoriété nationale voire internationale.

Nous aimerions que les festivaliers aiment notre événement pour la musique mais aussi pour l’expérience, une expérience complète et durable.

Nous souhaitons faire des tournées régulièrement en Europe pour continuer à nous inspirer afin de passer à une autre étape de notre développement.

Nous voulons que le festival soit doté d’une conscience sociale élevé, qu’il soit vraiment créé pour notre communauté.